Juji uke est un blocage pratiqué aux niveaux Jodan  et Gedan. Ce blocage se réalise à l'intérieur de la fourche formée par le croisement des avant-bras. Le résultat de cette technique surprend.

Juji uke procure un blocage en force. Rapide et efficace aux niveaux Jodan et Gedan cette technique donne un résultat surprenant.

Le nom se comprend mieux quand on regarde le signe japonais pour le nombre dix (10) qui ressemble à une croix. Ou encore, à une fourche que forme le croisement des avant-bras.

Lors d'un blocage en Juji-uke-jodan ou en Gedan-juji-uke, les bras croisent de cette manière. Toutefois, les mains sont parfois ouvertes, parfois fermées selon les circonstances et le résultat recherché.

Ainsi, le bras qui constitue la branche inférieure de la "croix" se trouve du côté du pied avancé. Cette posture vaut pour le niveau Jodan comme pour le niveau Gedan.

En outre, Juji uke possède de nombreuses applications dont la saisie du membre intercepté.

Bien que rapide et efficace, même contre les coups de pied (Mae geri, par exemple) cette technique monopolise les 2 bras. Aussi, cela implique, après un heurt violent, une riposte vive et précise. De sorte qu'une de deux mains frappe dans la continuité du blocage.

Juji uke s'adapte en fonction du niveau visé. Le cou, le visage ou les testicules sont des cibles de choix.

Cette technique s'utilise contre les coups de poing au visage, ou en défense contre les coups de bâton et même contre les coups de couteau donnés de haut en bas.

Le blocage en Jodan juji uke découvre totalement le flanc de l'adversaire et autorise une contre-attaque en Mae geri, par exemple. Evidemment, d'autres contre-attaque découlent naturellement  de ce blocage.

Toutefois, attention à ne pas masquer sa vision lors d'un blocage haut, créant un infime moment d'inattention qui pourrait profiter à l'adversaire.

Le blocage en Gedan juji uke se réalise à partir d'une position basse et solide tel Zenkutsu dachi ou Fudo dachi.

Outre la technique effectuée à un niveau haut (Jodan Juji uke) ou à un niveau bas (Gedan Juji-uke) les formes mains ouvertes (Kaishu-juji-uke) et poings fermés (Ken-juji-uke) sont retrouvées.

Autrement, la réalisation aux 2 niveaux repose sur le même principe.

La technique rejette l'attaque vers le bas comme dans Teisho-awase-uke.

• Les poings sont en Hikite.
• Pour bloquer, les poings sont lancés directement vers l'avant et le bas en croisant leurs trajectoires avant l'impact.
• Dans le même temps, les poings vrillent comme dans un Tsuki, les phalanges sont vers le bas, cela les place lors du Kime.

Il est aussi possible de bloquer avec les mains ouvertes en Shuto mais cela est dangereux sur une attaque de jambe en raison des risques de blessure aux doigts.

Non seulement cette technique s'utilise contre les coups de poing au visage  mais encore en défense contre les coups de bâton, ou même de couteau, donnés de haut en bas.

En revanche, dans ce cas,  l'arme est stoppée alors que, dans Age-uke, elle risque de blesser en glissant le long de l'avant-bras.

Juji-uke mains ouvertes permet encore d'agripper aussitôt le bras de l'adversaire et de le déséquilibrer vers l'avant tout en se mettant hors de la zone dangereuse.

La technique rejette l'attaque vers le haut comme dans Age-uke.

• Les poings sont en Hikite.
• Pour bloquer, les poings sont directement lancés vers le haut, légèrement vers l'avant tout en croisant la trajectoire des poings avant l'impact.
• Dans le même temps, les poings vrillent comme dans un Tsuki, les phalanges sont vers l'avant.
• La réalisation de Jodan-juji-uke se fait en général en position Zenkusu-dachi bien de face.

Les mains peuvent s'ouvrir en Shuto juste avant l'impact.

• La rotation finale des poings est plus ou moins importante ;
• on peut bloquer dans l'angle formé par les bords externes des avant-bras :
  • les phalanges ou les paumes sont orientées vers l'avant,
• ou constitué par les dessus des avant-bras :
  • le plat des cubitus, les phalanges, ou les paumes, sont orientés vers l'extérieur.

• Il faut frapper énergiquement en accompagnant l'action des bras d'une vigoureuse poussée des hanches dans le même sens.
• La crainte du coup provoque le retrait de l’abdomen. Il faut vaincre ce réflexe naturel.
• Les hanches sont le plus bas possible en une position bien assise. Les jambes sont en position écartée et fendue. Le buste reste vertical et face à l'adversaire.
• Comme pour les Tsuki, les coudes frôlent le tronc en passant vers l'avant,
• à l'impact, ils sont bloqués et écartés le moins possible. L'écartement des coudes ne dépasse pas la largeur des épaules de façon à garder toute la force du blocage.
• Au Kime, la contraction a essentiellement lieu au niveau des aisselles, de l'abdomen, des dorsaux et des fessiers.
• Les épaules sont basses.